Graffiti, le site de Tom Goldschmidt

Ces pages reprennent celles de mon ancien site Inspira-Sons,
qui fut consacré à l'électro-acoustique et à la musique assistée par ordinateur.
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Test / Critique/ Essai/ Review
Reaktor 5 (2)

 
Début de l'article

Et comment « construit-on » modules et instruments ? Très classiquement, en en plaçant les composants dans une fenêtre, et en les reliant par des câbles virtuels créés du bout de la souris.

Reaktor 5, création d'un nouvel instrument.

Ceux qui auront parcouru notre tutoriel basé sur le modulaire KarmaFx ne seront pas dépaysés – sauf qu’ici les composants sont beaucoup, beaucoup plus nombreux : quelque 200 modules, à vue de nez, et encore plus de cellules « core ». Quelques tutoriaux, sur le site de Native, vous aideront un peu à faire quelques premiers pas, mais guère plus. Il faut s’habituer à une jonglerie quelque peu vertigineuse : un ensemble contient des instruments qui contiennent des modules qui contiennent des modules qui … A chaque fois qu’on double-clique sur une surface, on descend d’un étage dans la mine, pour y découvrir un nouveau fouillis de composants reliés par une toile d’araignée de câbles.

Reaktor 5, une partie de la structure de Green Matrix.

On suit les tutoriaux, clic par clic, puis on s’aventure tout seul, ça marche, ça ne marche plus, on se pose la question fondamentale de l’informatique (« Pourquoi ça fonctionne pas ? »), on jure, soudain ça marche sans qu’on sache très bien pourquoi, on est un peu content de soi, puis l’on compare le petit synthé riquiqui dont on vient d’accoucher à ceux créés par les programmeurs de Native Instruments, et l’on envisage de se mettre plutôt à l’aquarelle…

Reaktor 5, insertion d'un module.



Les instruments "clé sur porte"

De toute façon, Reaktor 5 vous est bien sûr livré avec une belle rasade d’instruments prêts à l’emploi : 29 classiques et 23 nouveautés, allant du « déjà vu, mais pas en si puissant » au « complètement dingue ». Si vous cherchez principalement, soit des sonorités imitatives (un piano convaincant, une guitare crédible…), soit l’arsenal classique de la techno/trance, Reaktor ne vaut pas l'investissement. Les deux tiers de l’arsenal offert ici oscillent entre l’expérimental et le franchement agressif. Parmi les nouveautés, épinglons deux merveilles, « Skrewell » et « Spacedrone », générateurs de sons qui se contentent d’une intervention minimale de votre part pour déployer à l’infini, sans même que vous ne touchiez un clavier, de chatoyantes textures ou des hurlements de singes martiens. De plus, Skrewell déploie en même temps une oeuvre graphique sans cesse recommencée et d'une postmodernitude néo-classique :

Reaktor 5 détail du module Skrewell

Carbon 2 est une nouvelle mouture d’un synthétiseur assez classique – donc pas trop dépaysant – mais puissant. Newskool Reaktor 5 détail du module Carbonn’a pas grand’chose de la classique copie de vieille boîte à rythme Roland, encore que ce module soit capable d’émuler sans peine une TR808 ou 909, mais il peut infiniment plus. Junatik est un Juno virtuel survitaminé, Green Matrix est un synthé relativement classique produisant des sons qui ne le sont pas du tout, il y a dans le tas des éditeurs de boucles, des effets, des séquenceurs, des … Et n’oubliez pas que d’autres instruments vous attendent sur le Web : rien que sur le site de Reaktor, la communauté des développeurs en a placé … 2.000 ! Tout n’est sans doute pas bon, il y a aussi plusieurs versions d’un même instrument, mais ce qui est bon peut déjà nous valoir quelques années sans sommeil. Cela dit, Reaktor ne fait guère de place à la synthèse additive ou FM, peut-être pour ne pas faire d’ombre à d’autres produits de la même firme.

La suite

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© Tom Goldschmidt
Free
pics: www.bigfoto.com

 

Carte des Programmes (instruments, effets, séquenceurs, divers)

Formation M.A.O.

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