Graffiti, le site de Tom Goldschmidt

Ces pages reprennent celles de mon ancien site Inspira-Sons,
qui fut consacré à l'électro-acoustique et à la musique assistée par ordinateur.
J'ai récupéré le contenu de ces pages suite à certaines demandes.
Vous trouverez probablement des liens morts ou autres défauts.


 

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Les Réponses

de Jean-François Minjard ...

... à propos du Festival Acousmatique 2007 de Bruxelles.

Q: "Le Festival s'ouvrira par un exposé de François Bayle, qui si j'en crois le dossier de presse "décortique le concept "Acousmatique"" (NB Depuis, le sujet s'est précisé) . Voilà - et ce n'est sans doute pas un hasard - un festival de musique qui commence par ... des mots, de la parole, de l'analyse. On imagine mal un festival de musique baroque ou de blues commençant de semblable manière. A quelque 60 ans, la musique acousmatique est-elle toujours en train de se chercher, de tenter de se cerner, d'essayer de se définir  - interrogation quelque peu adolescente - ?
Et encore, cet exercice aura lieu devant ses amoureux et familiers - qui restent rares -  . A votre avis, pour quelle(s) raison(s) une musique qui peut se montrer aussi chatoyante, aussi séduisante, reste-t-elle pourtant la flamme précieusement conservée par une si petite tribu ? "

R : Le paradigme de la note est-il, maintenant et depuis soixante ans, doublé du paradigme de l'objet sonore ?

La vie même de cette nouvelle espèce musicale atteste l'intérêt qui lui est porté un peu partout dans le monde (malgré de grandes disparités géographiques et culturelles), mais la " lutte " est inégale. La musique baroque ou le blues ont en commun d'être issus d'une, très longue, économie de l'instrument.

Que la musique soit savante ou de tradition populaire, notée/interprétée ou improvisée elle a toujours eu recours à l'instrument et les différentes pratiques, les différents courants et les différentes cultures musicales remontent historiquement aux confins de nos civilisations. Cette base commune exclusive s'établit sur les quatre classes de l'intrumentarium traditionnel (vents, percussions, cordes, idiophones).

Se défaire de ce lien, y compris dans sa dimension symbolique, n'est pas chose facile. Les réticences sont nombreuses. Instaurer le " bruit " comme cousin de la " note " ne peut que créer de la tension. L'adolescence est donc moins celle de l'acousmatique que celle de ces relations avec la Vraie Musique, diktat quand tu nous tiens !

Ne pas se poser de questions reviendrait à adopter une posture de supériorité et de suffisance, le déni n'est jamais longtemps confortable.

Q : "Vous utilisez dans votre réponse - même si c'est avec des guillemets - le mot "bruit". Le terme "son" serait beaucoup plus fashionable. Mais par exemple P. Schaeffer organisait des "concerts de bruit", et il n'est pas le seul à montrer de l'affection pour ce terme. "Bruit" est-il utilisé par provocation ? Pour prendre au mot ceux qui diraient "Ce n'est pas de la musique, c'est du bruit" (comme les nobles des Pays-Bas avaient fièrement repris l'épithète insultante de "Gueux" que leur avaient lancée certains espagnols) ? Ou pour souligner la filiation avec la musique concrète qui puisait l'essentiel de son matériau dans des enregistrements de phénomènes réels, matériels et extérieurs au monde musical, comme la porte de P. Henry ? "

R :

Le bruit est multiple, il est fait d'une multitude de sons : le monde bruisse. C'est en écoutant ces bruits que l'oreille discerne, décortique, classe, agence, construit. Le monde n'est pas la nature, ou pas seulement de même que les sons instrumentaux ne sont pas les seules références à l'édification d'un langage musical. Il n'y a pas, à mes yeux, de dissension entre concret et acousmatique. Elle n'a pas été concrète parce que faite avec des "sons concrets" mais bien par son mode de production opposé, point à point, à celui de la musique abstraite.

Pour faire court, là-bas on pense, on écrit puis on interprète, alors qu'ici on enregistre, on écoute puis on compose. Mais si je préfère être un acousmate c'est par le "primat de l'écoute" — dans le sens merleau-pontien du terme — inscrit dans la racine de ce mot : on est là pour écouter, certes mais sans voir.

J'écoute les bruits, mais je travaille avec des sons. Chaque nouvelle pièce commence par de nouveaux sons, quel que soit leur mode de production. L'écoute de ces sons est toujours la lecture d'un support, puis on passe à sa manipulation.

Mais chaque nouvelle pièce est aussi une suite, formelle, à ce qui n'avait pas trouvé de réponse satisfaisante. Il y a à la fois les problèmes intrinsèques d'écriture et l'adéquation cherchée entre les résultats de cette écriture et le thème abordé.

La suite

 

 

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© Tom Goldschmidt
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