Test / Critique/ Essai/ Review
Jamstix P. 3.

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Aux côtés des trois formes de jam, il faut mentionner un autre niveau, destiné surtout aux performances « live » et dès lors assez logiquement nommé « Live Loops » : il permet de préparer un morceau par sections (intro, couplet, refrain, pont…) et de passer d’une de ces sections à une autre selon l’inspiration du moment, par une impulsion MIDI (note, pédale).

Le logiciel est livré nanti de 250 motifs accompagnés d’une centaine de breaks, intros et finales. Vous aurez probablement hâte d’enrichir ce stock. Le mode « Learn » s’avère alors précieux : jouez un rythme en direct, par exemple sur votre clavier, Jamstix l’assimilera – et en fera son miel comme de ses rythmes propres, c’est à dire qu’il commencera à lui tisser des variantes. Si vous n’êtes pas un virtuose du jeu rythmique en direct, Jamstix est tout aussi prêt à apprendre un rythme que vous aurez programmé dans votre séquenceur – et que vous pouvez ensuite stocker en tant que rythme Jamstix. En d’autres termes, vous constituer une « rythmothéque » de base sera facile et rapide, et une rythmothèque de base est ici tout ce qu’il vous faut, puisque Jamstix se charge des variations – ô combien ! –.

Car dans nos premières tentatives, nous avons déchaîné un batteur dont la prolixité frôlait parfois l'hystérie. Une certaine délicatesse s'impose donc, dans votre jeu comme dans les réglages préliminaires (avant tout la sensibilité à la vélocité ou au volume audio), si vous travaillez en temps réel. Dans la quiétude de votre studio, par contre, il sera toujours possible de calmer le jeu a posteriori : des paramètres tels que la vélocité, la probabilité d'un accent joué par un tom, l'apparition d'une grosse caisse sur tel temps... sont automatisables. Un petit mouvement de souris sur une courbe suffira pour ramener votre partenaire à la raison.

Jamstix est livré avec ses propres sons d’origine (très bons), et vous pourrez en télécharger d’autres moyennant une dépense très raisonnable. Mais vous pouvez aussi lui faire piloter un autre insérable, un module qui viendra s’intégrer dans Jamstix : un sous-insérable, en quelque sorte. Nous avons testé la formule avec quelques instruments, seule la LM IV de Linplug s’est montrée rebelle, nous infligeant l’unique crash de l’essai. Rien ne vous oblige à utiliser une « boîte à rythmes », nous avons chargé dans Jamstix Cello Fan, un violoncelle virtuel VST, et avons obtenu une série d’ostinatos très contemporains quoi qu’un peu monotones. Si vous l’employez comme hôte d’un autre module, Jamstix vous offre un total de 16 sorties. En utilisation de ses sons propres, ce nombre tombe à quatre, chacune de ces sorties (mono) disposant de son propre compresseur. Les dits sons propres sonnent de façon réaliste, entre autres parce qu’ils disposent – certains du moins – de neuf couches de vélocité, ce qui n’est pas courant.
Bon à savoir : à partir d’une même série de sons, Jamstix génère plusieurs kits, à partir de divers paramètres (choix de l’échantillon, hauteur, enveloppe…). Et le bagage comprend des percussions (shaker, cloche de vache, tambourin…).

La suite et fin

 

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