Test / Critique/ Essai/ Review
Morphine d'Image-Line p. 2.
Nous parlons jusqu'à présent de jouer sur l'amplitude des partiels. Mais retournons à la fenêtre "Breakpoint". A côté de l'onglet "Amplitude" en figurent d'autres. Et ce que nous
venons de faire pour les niveaux respectifs des partiels, nous pouvons le faire également, en utilisant la même enveloppe, pour la position de chaque partiel
dans le panoramique stéréo, et pour l'accordage fin ("detune") de chaque partiel. Deux autres onglets ont, eux, un effet qui reste fixe pour tout le "spectrum" ; l'un règle la réaction de chaque partiel à la vélocité, l'autre règle le volume des partiels - comme l'effet en est permanent, cet onglet procure une sorte de filtre pour le "spectrum", en en imposant d'un coup une même modification à tous les points. Par exemple, y baisser le niveau d'une harmonique sur deux accentuera ou diminuera le côté "creux" du son, ce qui est plus rapide que de devoir le faire pour chacun de dizaines de "breakpoints". Un menu permet de copier et coller des "spectra" et d'infliger d'autres modifications.
Dessiner les partiels n'est pas la seule façon de créer un spectre. Vous pouvez aussi vous baser sur un son existant, en choisissant un échantillon et en le resynthétisant. Attention, le
resynthétiser n'est pas simplement importer un sample. Le son sera modifié, parfois de façon très intéressante, mais sans pour autant ressembler beaucoup au fichier original.
Pour encore enrichir un peu tout cela, nous avons droit à un filtre (le terme est-il bien choisi ?) à modulation d'impulsion (PWM), qui double le générateur par une deuxième voix en créant des effets d'unisson, de phase ou de désaccordage. Très efficace.
Cela commence à faire beaucoup, non ?
Attendez !
Sous la fenêtre "Spectrum" nous en attend une autre, surmontée des mots "Keyboard Zone Layout". Vous pouvez y déterminer jusqu'à 128 zones de clavier, et chacune de ces zones peut abriter son propre "spectrum" :
Cela nous vaut grosso modo un instrument par zone. Sans aller jusqu'à cette conception extrême, ces zones permettent de simuler la fonction "keyboard tracking" d'un filtre classique, en diminuant la présence d'harmoniques hautes lorsque l'on monte dans les aigües, pour éviter un résultat trop agressif.
Cela commence à faire vraiment beaucoup maintenant, n'est-ce-pas ?
Oui mais… Tout ceci ne représente que les ressources d'un seul générateur sonore. Or, des générateurs, Morphine en compte quatre. Et chacun d'entre eux offre autant de possibilités. Donc, Morphine, c'est tout ce que nous venons d'expliquer, mais multiplié par quatre.
Cela commence à faire énormément, d'accord ?
Attendez !
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