Test / Critique/ Essai/ Review
Sophistry / CronoX p. 3.

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Les possibilités de modulation sont vastes, et ce n'est rien de le dire. En plus des deux enveloppes des filtres, on en trouve une pour l'amplification générale, une pour chacun des générateurs 1 et 2, deux pour la modulation de votre choix. Elles ont chacune cinq segments, seront au choix linéaires ou logarithmiques, et se laissent copier-coller. Les LFO sont pas moins de cinq. La matrice de modulation permet dix - euh - c'est cela, modulations, basées sur 30 sources et 56 destinations. Parmi les sources, un arpégiateur : même si son effet traditionnel en tant qu'arpégiateur est coupé, vous pouvez le charger de moduler, par exemple, la fréquence du filtre, ce qui vous permet d'obtenir des effets rythmiques de façon assez inhabituelle. Et tant qu'on cherche l'aventure : CronoX accepte les microtonalités créées avec Scala (vous en apprendrez plus sur http://www.xs4all.nl/~huygensf/scala/ ).
Un peu surprenant : chaque fois que vous créez une sonorité qui recourt à des échantillons, CronoX copie obligeamment ceux-ci (sous un format propriétaire) dans le dossier où vous enregistrez votre création. Cela prend de la place, mais ce sera pain bénit pour ceux qui, distraitement, déménagent leurs dossiers sans penser aux messages " Le programme ne peut localiser les fichiers" qui les attendent.



Des regrets ? Que l'on ne puisse pas copier tout un partiel (un générateur et ses réglages) pour créer rapidement des sons nouveaux en croisant des éléments de sons existants. Et un détail agaçant : quand CronoX charge un preset, rien n'indique qu'il est en train de le faire - alors que le processus peut s'avérer longuet - . Donc, l'utilisateur se pose la question récurrente "Planté ou pas planté ?". Enfin, un instrument qui déploie tant de moyens exige - sans être d'une gourmandise scandaleuse - un processeur à la hauteur.

CronoX dispose d'une puissance de feu écrasante : quatre générateurs, entourés de moyens tels qu'avec un seul d'entre eux on peut déjà réussir de belles créations. Sophistry est une excellente idée, car les possibilités de l'instrument se prêtent à merveille à cette palette quelque peu grandiloquente. Le rapport qualité - prix est très sympathique. L'interface est bien conçue (avec sa face avant qui donne accès aux principaux paramètres) et spectaculaire à la fois (un doublé rarement réussi), elle comprend un clavier virtuel que l'on peut remplacer par ... le mixeur surround 5.1 ci-dessous !

Sophistry / CronoX, s'il n'est pas un synthétiseur pour débutant, est relativement aisé à programmer - plus en tout cas que d'autres gros poissons qui hantent les mêmes eaux - . Last but not least : cette simplicité et son architecture originale en font, ô joie, un instrument avec lequel on s'amuse !

 

Plus : - Possibilités vastes - Nombre de sons - Lecture d'échantillons - Effets - Programmabilité - 5.1 - Rapport qualité-prix

Moins : - N'enregistre ni partiels ni mappings .

 

VST 2, AU.
Mac OSX® 10.2.6 ou supérieur, 1 GHz CPU, 1 Gb RAM.
Windows 98® ou supérieur, 1 Ghz CPU, 1 Gb RAM.
Sophistry est disponible pour 149 euros via
www. linplug.com/Products/Sophistry/sophistry.htm , sous forme d'un CD envoyé sans frais de port.
CronoX est disponible pour 139 euros via http://linplug.com/Products/CronoX3/cronox3.htm en téléchargement. Une version sur CD, avec 2100 presets, coûte 159 euros.
Si vous possédez CronoX, Sophistry vous coûtera 89 euros.
Pour rappel, les deux instruments sont totalement compatibles, Sophistry étant CronoX avec une librairie spéciale et repeint en bleu.

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