Test / Critique/ Essai/ Review
Ableton Live 6 P. 2.

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"Essential Instrument Collection"

Live reste aux yeux de beaucoup un outil pour DJs et technoïdes - image trop limitée qui n'est plus vraiment de saison. Pour tous ceux qui visent d'autres joies que celles du kick électronique et des accords "trance", voici "Essential Instrument Collection" : pianos à queue, clavecins, orgues, violoncelles, tubas et choristes, amoureusement échantillonnés par la firme Sonivox, donc probablement (nous ne les avons pas encore entendus) d'excellente qualité. Cet orchestre n'est pas inclus dans les versions achetées en téléchargement, mais vous pouvez l'acquérir à part pour 99 euros. Entendons-nous bien, il ne s'agit pas d'insérables VST, mais de fichiers destinés à Simpler, instrument spécifique à Live. Et si vous ne pouvez imaginer Live que moulinant du beat, rendez-vous sur le site de Live pour déguster, par exemple, une invention de Bach pour clavecin.
Apparemment, cette entrée en scène des instruments traditionnels revêt une certaine importance pour les marketing men d'Ableton, puisque le logo du programme s'orne désormais, dans des couleurs remarquablement hideuses, de violons et de trompettes. Visiblement, l'on veut échapper à l'image d'un logiciel exclusivement et obsessionnellement destiné à la dance music.

Racks

A notre goût, la nouveauté la plus susceptible, à terme, de modifier des façons de travailler est l'apparition de "racks" : des conteneurs susceptibles d'héberger des insérables VST et AU, qu'il s'agisse d'instruments, d'effets audio ou d'effets MIDI. De plus, un rack peut contenir des racks (qui eux-mêmes ... etc ).

C'est le principe de la chaîne, auquel se consacrent plusieurs
logiciels, dont le fan d'Ableton pourra désormais se passer. L'un des intérêts est évidemment d'enregistrer des configurations. Lorsque vous aurez passé beaucoup de temps à assortir soigneusement un instrument et des effets, inutile de recommencer le processus dans un autre morceau : il suffira de recharger le rack. Mais Live 6 va nettement plus loin. Par exemple, il reprend une pratique que tous les amateurs d'échantillonnage connaissent bien, celle des zones. Exemple : un rack peut contenir plusieurs chaînes. Créons-en deux, l'une avec, l'autre sans ligne de retard. En un éclair, nous pouvons intimer à Live 6 : "Utilise la chaîne qui comprend une ligne de retard, mais seulement à partir de la note C3". De la même façon, nous lui imposerons d'ajouter du chorus, mais uniquement sur les notes dont la vélocité dépasse 90. Enfin, nous pouvons l'amener à passer d'une chaîne à l'autre suivant les commandes, par exemple, d'une surface de contrôle. Pour raffiner encore, il est possible de définir des zones de fondu ("fade") pour passer progressivement d'une chaîne à l'autre.

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