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Blues :

Muddy Waters

- 4 côtes de porc ;

- trois oeufs battus ;

- de la chapelure ;

- huile, sel, poivre et épices.

Si vous voulez découvrir la recette des côtes de porc panées "à la Muddy Waters", vous trouverez la suite sur http://www.muddywaters.com . Muddy Waters était entre autres un cordon bleu (cordon blues ?), et son site officiel immortalise quelques-unes de ses spécialités. Mais ce n'est bien sûr pas à ses casseroles qu'il doit sa gloire de père fondateur.



Père fondateur ? Alors qu'il fut précédé de musiciens qui écrivirent les premières pages de gloire du blues ? Oui mais... Muddy Waters jeta les bases d'un nouvel idiome, rugueux, électrique, et l'onde de choc se répandit très loin - entre autres jusqu'à Londres, où cinq jeunes blancs cueillirent le nom de leur groupe tout neuf dans un titre de Waters : Rolling Stone -. Jagger et ses copains ne furent d'ailleurs pas les seuls, très loin de là, au sein de la vague "Brit Blues / Rock ", à puiser dans le répertoire créé par le prolifique bluesman. Celui-ci afficha assez fièrement cette paternité pour déclarer "The blues had a child and named it rock'n roll", une phrase qui ne dut pas réjouir tous les puristes. Et sa complicité avec les Pierres Qui Roulent nous vaut une superbe vidéo tournée lors d'un concert en 1981, lorsque Jagger, Richards et Wood rejoignirent leur aîné sur la scène du Checkerboard Lounge à Chicago.




Chicago : ville dont le nom est lié au blues, et notamment au souvenir de Muddy Waters, qui n'en est pourtant pas originaire. McKinley Morganfield (son vrai nom) nait en 1915 dans le Mississipi, où il se gave de delta blues et se met à la guitare et au chant après avoir tâté de l'harmonica. Il se fait les dents, de boîte en bal, avant de monter vers le Nord pour aboutir dans le ghetto South Side de Chicago en 1943. C'est dans les clubs de la "windy city" que le blues change de forme, devient musique urbaine et électrifiée. C'est là que deux immigrés polonais qui ont fondé la firme de disques Chess dénichent (entre autres) Waters. En 1947, celui-ci découvre le goût du succès : les acheteurs s'arrachent "Can't Be Satisfied". Les ingrédients : une voix rude, plutôt grave, parfois empreinte d'ironie, moins déchirée que celle de beaucoup d'autres bluesmen, une guitare efficace qui vibre sous le bottleneck, un immense talent de compositeur, et sur scène une présence impériale, tranquille mais électrique. De plus, Waters attire les pointures les plus impressionnantes : le pianiste Otis Spann, les guitaristes Jimmy Rogers et Michael Bloomfield, les harmonicistes Little Walter, Junior Wells et Paul Butterfield, le contrebassiste et compositeur Willie Dixon (que le bassiste Jack Bruce, ex-compagnon de Clapton, surnommera "le Einstein de la basse"). Si pendant les sixties, une partie du public afro-américain se détourne du blues en faveur de la soul, c'est l'époque où les jeunes blancs, sur la lancée du flower-power et du folk, découvrent le blues, et la renommée de Waters ne faiblit pas, entre autres grâce à une fabuleuse prestation enregistrée en public au festival de Newport en 1960. "The Father Of Chicago Blues" restera actif pratiquement jusqu'à son décès en 1983.

Quand à son surnom de "Muddy Waters" (Eaux Boueuses), il ne faut pas y voir un sombre romantisme : il l'a gagné petit en s'ébattant régulièrement dans un étang.

Titres-phare : Can't Be Satisfied, Hoochie Coochie Man, Mannish Boy, You Can't Loose What You Never Had, Sugar Sweet, All Aboard, Baby Please Don't Go, Got My Mojo Working, All Aboard, I'm Ready.... Entre autres, très bonne compilation dans la (très bonne) collection "Blues Encore".

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© Tom Goldschmidt
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pics: www.bigfoto.com

 

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