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Blues :

Robert Johnson

Une voix haut perchée, plutôt fine, une guitare acoustique Gibson L1, et 27 ans d'existence : c'est peu, selon les standards d'aujourd'hui, pour laisser une trace dans l'histoire de la musique. Robert Johnson (1911 - 1938) n'eut pas besoin de plus pour laisser un sillage qui éblouit encore.



Sillage quelque peu sulfureux. Le roi du Delta Blues semble avoir été un personnage torturé, marqué au fer rouge très jeune par la mort en couches d'une épouse aimée et de son bébé. Après ce drame, sa brève existence fut comme un chromo de ce qu'est censée être une vie de bluesman : errance, bars et bals, revenus aléatoires, amours en série...

Tout comme Muddy Waters plus tard, le très jeune Robert tâte de l'harmonica avant d'empoigner, à 16 ans, une guitare. Piètre guitariste lors de ses premières prestations, il progresse à toute allure, suffisamment pour que l'on commente encore abondamment son style aujourd'hui : celui-ci repose sur des basses "walking" qui évoquent celles des pianistes de l'époque, et, en réponse à la voix, des riffs (courtes phrases répétitives) souvent joués en slide, en glissando, que reprendra abondamment Elmore James, l'électricité en plus. Le jeu de Robert Johnson est analysé dans le livre (+ 3 CD) "The Guitar of Robert Johnson" (Woody Mann), les influences qu'il a subies le sont dans un autre ouvrage semblable du même auteur, "The Early Roots of Robert Johnson" (éditions Mel Bay). Ses doigts interminables doivent avoir facilité les choses. Mais Johnson n'est pas qu'un guitariste : ses compositions ont été reprises par d'innombrables musiciens, sa voix aigüe et vibrante est envoûtante, ses textes parfois émouvants (My Love In Vain, Come On In My Kitchen).

Comment pouvait-il être si doué ? La légende répond qu'il avait passé un pacte avec le diable (après tout, le blues est la "devil's music", contrairement au très religieux gospel). Johnson cultive ce côté inquiétant en miaulant des textes tels que "Me and the Devil were walking side by side", "Up Jumped The Devil" ou "There's a hellhound on my trail" (il y a un chien de l'enfer sur ma piste). Des morceaux qui nous sont parvenus, ainsi qu'une trentaine d'autres, grâce à deux séries d'enregistrements, en 1936 et 1937 : de justesse, puisque le musicien le plus mythique du delta décède en 1938. Les uns expliquent sa mort prématurée par la syphilis, d'autres par la colère d'un mari qui l'aurait empoisonné. Une voix haut perchée, une guitare Gibson en bois, et 27 ans d'existence lui avaient suffi pour devenir celui que Clapton considère "the most important blues musician who ever lived".



Titres-phare : Sweet Home Chicago, Love In Vain, I Believe I'll Dust My Broom, Sweet Home Chicago, Terraplane Blues, Malted Milk, Crossroad Blues, Ramblin On My Mind, Stop Breaking Down...

Le mythe du musicien qui passe un pacte avec le diable connaît bien des variantes. En voici une version modernisée et en français.

La Gibson L1 est, grâce à Johnson, devenue mythique. Elle a même disposé de son propre site - dont l'adresse a hélas été reprise depuis par un site porno - (tout renseignement sur ce qu'est devenu le site original serait bienvenu). L'exemplaire de R. Johnson a été reconnu par hasard. Son propriétaire, qui ignorait qu'il détenait un trésor, l'a alors mise en vente (juillet 2006) pour un prix de départ de... 3 millions de livres sterling.

 


 

 

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