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Le Mythe
Thermite (p. 6)
La méthode :
Cette "recherche" est explicitement destinée à
soutenir une thèse : "L'attente (expectation : attente, espérance, prévision)
à ce moment était qu'un examen attentif de la poussière puisse fournir des
preuves soutenant l'hypothèse que du matériel explosif autre que du carburant
d'avion à réaction a causé la chute extraordinairement rapide et la destructions
fondamentalement totale (sic) des bâtiments du WTC". Les auteurs ne tournent
qu'autour d'une seule hypothèse, qu'ils tentent depuis des années de prouver.
Ils soulignent également que l'un
de leurs échantillons a été recueilli dix minutes après l'écroulement du second
bâtiment, "donc il n'a pas pu être contaminé par les opérations de nettoyage".
Un échantillon sur quatre ? Pourquoi n'a-t-on pas rejeté les trois autres ?
Notons en passant que les termes vagues abondent dans
leur article : "Ces observations nous ont fait penser à la nano
thermite fabriquée au Lawrence Livermore National Laboratory et ailleurs...."
"
Toutes ces données
suggèrent que le matériau thermitique trouvé dans le WTC est une forme de
nanothermite, pas de la thermite ordinaire (macro). Nous ne tentons pas de
spécifier la forme particulière de nano-thermite présente avant qu'on en sache
plus sur le matériau rouge et particulièrement la nature du matériau organique
qu'il contient" (ce
qui est quand même étonnant de la part de personnes qui comme Jones, affirment
depuis des années qu'il s'agit de thermite conventionnelle).
Page 28, les auteurs semblent eux-mêmes embarrassés
par certains éléments de leurs analyses ( "contient du carbone et de l'oxygène
et probablement aussi de l'hydrogène, trop léger pour être vu en utilisant cette
méthode" et renvoient abondamment le lecteur à d'éventuelles études futures (8.
What Future Studies are Contemplated? - un festival de "suggest", "might", "speculate"
) .
Mais surtout,contrairement au titre, les
auteurs n'ont pas trouvé de la thermite (nano ou conventionnelle ). Ils
affirment avoir trouvé des éléments qui apparaissent dans la thermite : oxyde de
fer ( = rouille) et aluminium.
"En nous basant sur la présence d’aluminium
élémentaire et d’oxyde de fer dans la substance rouge, nous sommes venus à la
conclusion que ce matériau contient les ingrédients de la thermite
(conclusions p. 29)".
Les auteurs doivent bien admettre que si "L'existence
d'aluminium élémentaire et d'oxyde de fer conduit à l'hypothèse évidente que le
matériel peut contenir de la thermite", il faut encore prouver qu'il s'agit
de thermite et pas d'un autre produit contenant ces ingrédients. Donc il faut
tester son comportement dans un calorimètre sensible.
Or apparemment, la façon dont s'est faite cette
expérience suscite la stupéfaction chez de nombreux chimistes ( je ne suis pas
chimiste ).
Voici
par exemple un très bref extrait des discussions à ce sujet
"A noter également que le test calorimétrique (DSC) s'est fait à l'air
libre ce qui est INCOMPREHENSIBLE sur le plan scientifique alors qu'ils
souhaitaient mettre en évidence une réaction thermitique qui n'a pas besoin de
d'oxygène. Les échantillons contenant du carbone l'erreur devient carrément une
faute professionnelle et fausse toute interprétation de l'énergie dégagée lors
des essais. Des tests avec une atmosphère inerte (gaz argon ou autre) étaient
indispensables ! C'est un non-sens incroyable : un débutant n'aurait pas fait
une telle bévue..."
Ajoutons "Suite à ce post de Sunstealer sur Jref,
il est plus que probable que la couche rouge des chips
analysée corresponde bien à de la kaolinite. Pour s'en convaincre, il suffit de
comparer les images obtenues au microscope électronique à balayage (MEB ou SEM
en anglais) par Jones et celles fournies par des labos indépendants.Les spectres
EDS sont tout aussi concordants. A ce stade, le seul moyen pour Jones de prouver
qu'il ne s'est pas lourdement trompé dans ses conclusions est de proposer une
étude qui montrera si l'aluminium est sous forme élémentaire (Al - pour la
thermite) ou combinée (Al2Si2O5(OH)4 pour la kaolinite). La réaction thermitique
faisant intervenir Al seul, cela permettrait de lever toute ambiguïté.La
procédure est très simple et rapide : il suffit de réaliser une étude par
diffractométrie de rayons-X (DRX ou XRD en anglais). Si l'aluminium est sous
forme élémentaire, l'hypothèse kaolinite tombera d'elle même, sinon, il se dit
que le ridicule ne tue pas...Le fera-t-il ? That is the question !"
Ici, on entre dans l'enfer des équations, sur des
dizaines de pages à propos desquelles je ne puis porter de jugements. Exemples :
- que le matériau "thermitique" est présenté dans
l'article comme isolé du reste de la poussière grâce à un aimant ; or ce
matériau devrait être non magnétique ;
- que si l'on se base sur les calculs des auteurs, il
aurait fallu entreposer 300 tonnes de thermite dans chaque bâtiment ;
- que la réaction provoquée selon les hypothèses des
auteurs serait tout à fait insuffisante pour avoir les effets destructeurs que
ceux-ci supposent.
On trouve sur divers sites des listes de produits qui
pourraient parfaitement avoir fourni les ingrédients retrouvés par Jones et
consorts. On attend donc qu'ils soumettent leurs échantillons à des chercheurs
indépendants, pas des militants de leur cause. Apparemment, ils n'en prennent
pas le chemin.
A supposer, ce qui ne semble pas le cas, que l'on
aurait réellement trouvé une très faible quantité de thermite dans les débris
(les chiffres cités à propos non de thermite mais d'éventuels composants, vont
des grammes aux milligrammes) , qu'est-ce qui aurait prouvé qu'elle aurait eu un
rapport avec l'écroulement des tours ? Combien de bureaux occupaient les tours
du WTC ? Que sait-on de ce qu'ils contenaient ? Après tout, n'a-t-on pas
affirmé que la tour 7
abritait des installations de la CIA ( "The
CIA's undercover
New York station was in the 7 WTC." ). Pas besoin même d'aller jusque là : un
commentaire sur Youtube note : "You can buy aluminium and iron oxide from artist
shops. Artist use them to add tone to paint". (Vous pouvez acheter de
l'aluminium et de l'oxyde de fer dans des magasins pour artistes. Des artistes
les utilisent pour ajouter de la tonalité à la peinture"). L'un des échantillons
de poussière a séjourné une dizaine de jours dans l'appartement d'un sculpteur
avant d'être récoltée. A quels produits a-t-il pu se mélanger là ?
En plus, si l'on regarde la vidéo ci-dessous,
on constate qu'avec une demi-tonne de thermite on ne parvient
pas à détruire une voiture, ni même, comme le visait l'expérience, à la couper
en deux ! Combien de centaines de tonnes de thermite aurait-il fallu introduire
dans les structures du WTC (en passant inaperçu ! ) pour provoquer sa démolition
? En plus, comme les autres vidéos le montrent également, l'extinction se
produit très rapidement.