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Le Mythe
Thermite (p. 8)
Quelques remarques :
Si de la thermite avait été utilisée, pourquoi ne croulons-nous pas sous des
images de colonnes métalliques fondues d'une façon qui évoquerait la thermite ?
Les restes des tours auraient dû déborder de colonnes et de poutrelles portant
ces traces reconnaissables. Jusqu'à présent, la preuve la plus souvent exhibée
d'une soi-disant utilisation de thermite consiste en photos de poutres d'acier
qui présentent une cassure absolument rectiligne. Or la thermite ne casse
absolument pas le métal. Elle le fait fondre. Un morceau de métal qui a subi ce
traitement présente des trous et des coulées, tout le contraire d'une cassure
rectiligne. On devrait plutôt disposer d'images accablantes de dizaines, de
centaines de morceaux de colonnes fondues. Mais depuis que quelqu'un a publié
cette soi-disant preuve, elle est recopiée d'un site à l'autre, sans que
personne ne prenne la peine de se procurer une image des effets de la thermite.
En fait, ces fameuses coupures droites à 45° ont été effectuées pendant les
travaux de dégagement du site (apparemment, selon ce que je lis, avec des
chalumeaux oxyacétylénique, terme dont je reconnais sans peine avoir ignoré
jusqu'à présent l'existence) :
Depuis déjà des années, on (y compris les signataires de l'article) nous affirme
que de la thermite "normale" a servi à faire tomber les tours du WTC. Voici une
autre version, qui a l'avantage de reposer sur une thermite qui s'enflamme à une
température beaucoup plus basse que la thermite conventionnelle. Question : que
deviennent tous les raisonnements qui soutenaient dur comme fer qu'il s'agissait
de thermite traditionnelle ?
Cet articlefait son apparition
huit ans et demi après les faits ! Qui plus est, après que l'on ait publié les
conclusions des enquêtes de la FEMA (Federal Emergency Management Agency) et du
NIST (National Institute of Standards and Technology) dont la dernière s'est
terminée en août 2008. Il aurait pourtant été intéressant de soumettre cette
étude aux enquêteurs... Mais bien sûr, on va me répondre que les enquêteurs ne
peuvent être, eux aussi que des complices de l'"Effroyable Imposture" dénoncée
par Meyssan (tiens que devient-il celui-là ? Il se balade dans les pays arabes
avec des étoiles de l'extrême-droite française). Ce qui est curieux, c'est que
les affirmations sur lesquelles s'appuient les enquêtes NIST et FEMA, répandues
dans le monde entier n'ont semblé choquer personne dans la communauté,
justement, scientifique - sauf les petits groupes conspirationnistes - . Le
monde scientifique se diviserait donc en deux parties : une minuscule frange de
gens honnêtes et d'innombrables complices de Bush.
Si Al Qaïda n'a pas perpétré les attentats du 11/9, il faut conclure que Al
Qaïda n'a pas non plus perpétré ceux d'Atocha à Madrid. Or, si l'on veut bien se
rappeler, le gouvernement espagnol de Monsieur Aznar a d'abord accusé l'ETA.
L'enquête a ensuite révélé que ces accusations étaient infondées, et la justice
a suivi la piste du terrorisme islamiste, débouchant sur de nombreuses et
lourdes condamnations. Dans la logique conspirationniste, on doit donc conclure
que les enquêteurs et les juges espagnols sont eux aussi complices de la
conspiration !
Conclusion
:
Voilà en gros pourquoi l'article publié par Bentham ne me
semble pas accroître la vraisemblance des théories de la conspiration. Encore
une fois, cela n'implique pas que l'administration Bush a offert toute la vérité
et rien que la vérité, mais la possibilité de ce qu'un participant à un
forum appelle "une succession de négligences, de lenteurs
administratives, d'incohérences et de rivalités dans les relations entre les
services de renseignements américains
et, il faut bien le dire, probablement
un certain laisser-faire voulu par certains", n'a
rien à voir avec les théories en question.